L’ensemble des conseils donnés ici n’est pas exhaustif et est à adapter selon les besoins. Des parents qui ont failli perdre leur bébé durant la grossesse, un bébé qui ne fait pas ses nuits car il a faim, un parent qui travaille de nuit… n’auront pas les même vécus et besoins. Pour des conseils plus adaptés à votre histoire de vie et votre organisation, n’hésitez pas à nous contacter pour échanger avec nous.
Le rituel du coucher a une grande importance. Passer du temps avec son enfant, réaliser des étapes vers un retour au calme apaisant, organiser une routine pour que l’enfant se repère sont nécessaires pour aider l’enfant à s’adapter à ce cheminement vers le sommeil. Vous pouvez inclure dans ce rituel :
- Passage aux toilettes
- Petite toilette et lavage des dents (pour certains, le bain est aussi un moment apaisant, mais en grandissant, il est déconseillé d’en prendre tous les jours)
- Lecture d’un livre ou participation à un petit jeu
- Petits massages (pieds, mains, ventre, dos…)
- Installation du lit avec les doudous, les livres, les petits jeux autorisés, la veilleuse, le lecteur de musique….

Attention, plus vous incorporez d’éléments dans le rituel (lecture de plus en plus de livre, massage à rallonge, nombre de bisous….), moins votre rituel aura de sens. S’il peut évoluer avec la maturité de votre enfant et selon les envies du moment, il ne doit pas excéder un certain temps. Il ne faut pas céder aux requêtes de votre enfant : « encore une histoire ! » « mais j’ai besoin que tu masses aussi mes jambes ! » « mais je suis pas encore fatigué ! ». Le rituel ne fera plus sens et votre enfant comprendra que s’il n’a pas sommeil, il peut en demander toujours plus, ce qui ne l’aidera pas non plus à trouver le sommeil. Intervient alors l’importance des éléments que vous lui laissez à proximité pour s’occuper seul dans son lit.
Des parents me disent alors : mais un lit ce n’est pas pour jouer, c’est pour dormir ! Je dis souvent aux jeunes parents, que dès le plus jeune âge, s’ils veulent que le moment du coucher se passe bien, il faut que l’enfant aime son lit. Lorsque nous nous couchons, il est rare que ce soit pour dormir immédiatement. On va lire, regarder un film, écouter de la musique, jouer sur le téléphone… Pour l’enfant, c’est le même principe. S’installer dans son lit est donc une étape, mais pas la fin du rituel.
Pour que l’enfant aime son lit et ne rechigne pas à se coucher, il faut le faire évoluer et l’agrémenter.
Si dès la maternité, on entend cette injonction : « il ne faut rien mettre dans le lit de bébé !!! » pour éviter les risques d’étouffement, à partir du moment où bébé acquiert une motricité volontaire et intentionnel (entre 3 et 6 mois), vous pouvez commencer à y intégrer des choses. Voici quelques idées à adapter selon les centres d’intérêt et l’âge de votre enfant :
- Le doudou : qu’il soit une peluche ou un autre objet (ex : tétine, objet appartenant aux parents) est indispensable dans le lit de bébé. Il lui permettra d’avoir un repère rassurant pour remplacer la présence de son parent. Il le câlinera quand il aura besoin de réconfort.
- Une veilleuse animée
- Une boite à histoire
- Des livres
- Des jouets adaptés
- Un lecteur de musique avec retardateur
- Un projecteur d’images (animées ou sous forme de lampe torche)

Pendant son sommeil, bébé bouge beaucoup et rêve. On a parfois l’impression qu’il est réveillé alors que pas du tout (ex : un bébé qui s’assoit dans son lit). Il est important d’être à l’écoute, mais pas toujours d’intervenir immédiatement :
- pour ne pas risquer de réveiller bébé si en réalité il bouge dans son sommeil,
- pour qu’il apprenne les notions de jour= activité, nuit= sommeil, temps calme, si vous intervenez toutes les nuits alors que tout va bien, bébé ne va pas comprendre que la nuit, vous êtes tous sensés dormir, lui y compris, ce n’est pas le moment de jouer.
- pour lui apprendre à s’occuper seul (dans les situations il se sent bien et qu’il est 4h du matin)
- pour que bébé puisse retrouver tranquillement le sommeil
- pour que bébé trouve une nouvelle source de réconfort (son doudou) autre que ses parents : son papa ou sa maman ne sera pas toujours présents et disponibles pour le consoler. Bébé peut être chez une nounou, en crèche, chez ses grands parents et plus tard à l’école. Il doit avoir une autre référence que ses parents pour retrouver un bien être.
Bien entendu, si bébé pleure intensément, on intervient sans se poser de question !