Le Haut Potentiel intellectuel: c’est quoi l’intelligence?

De nombreux termes sont employés pour nommer les personnes surdouées : précoce, haut potentiel intellectuel, zèbre, doué, surdoué… Nous faisons le choix d’utiliser le terme Haut Potentiel Intellectuel (HPI), précoce faisant trop référence à un développement en avance (ce qui n’est pas une généralité), et surdoué ramenant à une supériorité. Haut
Potentiel Intellectuel lui rappelle bien qu’il s’agit spécifiquement de l’intellect, des capacités cognitives qui peuvent avoir un potentiel d’efficience si elles sont bien utilisées supérieur à la moyenne. Définir le HPI revient à expliquer la manière dont on l’identifie. Cela passe par une évaluation psychologique de l’Intelligence à travers des tests spécifiques et spécialisés.

L’Intelligence peut être définie comme le fait d’agir de manière adaptée à son environnement. Il y a donc une part de subjectivité culturelle dans la notion d’Intelligence. Les compétences qui permettent d’agir de manière adaptée dans un milieu, en ville par exemple, ne seront pas les même dans un autre, dans le désert pour comparaison.

L’intelligence se différencie du QI, Quotient Intellectuel, qui est une manière indirecte et approximative de mesurée l’Intelligence. Cette évaluation se base sur les seules capacités cognitives, c’est-à-dire sur les capacités à traiter des informations. En France, la première échelle psychométrique de l’intelligence a été créée par Alfred Binet et Théodore Simon en 1905 à la demande de l’Education Nationale. Devenue obligatoire avec une capacité d’accueil limitée, l’école a besoin de déterminer quels enfants sont capables ou non de suivre le programme éducatif. Des classes adaptées ont été créées par la
suite pour répondre aux besoins spécifiques des enfants selon leur résultat. Aujourd’hui, l’échelle psychométrique de l’intelligence est constituée de plusieurs items permettant de mesurer les processus cognitifs tels que les capacités visuo-constructives, la mémoire…

Il est nécessaire de poser des mots sur le fonctionnement de ces enfants afin qu’ils puissent se comprendre et s’épanouir sereinement, notamment à l’école. Cela peut apporter un meilleur équilibre entre le savoir, le pouvoir et la motivation.

Les psychologues ou neuropsychologues sont habilités à faire passer un bilan de Quotient Intellectuel (QI). Il existe différents tests en fonction de l’âge de la personne :
– De 2 ans 11 mois à 7 ans 7 mois c’est La WPPSI (Wechsler Preschool and Primacy Scale of Intelligence). Cette échelle
contient quatre indices sert à mesurer : l’indice de compréhension verbale, l’indice de raisonnement perceptif, indice de mémoire de travail et l’indice de vitesse de traitement
– De 6 ans à 16 ans 11 mois la WISC (Wechsler Intelligence Scale for Children )
– De 16 ans à 79 ans 11 mois c’est la WAIS (Wechsler Adulte Intelligence Scale ).

Ces échelles d’évaluation sont mises à jour tous les 10 ans, en fonction de l’évolution de la société.
Un QI est à différencier de la précocité. Il peut être utilisé dans bien d’autres situations, notamment pour mesurer les capacités cognitives d’une personne ayant une trisomie 21 par exemple. L’idée est de savoir où on se trouve par rapport à une norme.

Une personne à Haut potentiel intellectuel se situe donc dans la partie supérieure à 130, indiquant qu’elle a les compétences cognitives pour réussir plus d’exercice dans le test que la plupart des gens. C’est la définition la plus objective et reconnue que l’on peut donner, évitant tout amalgame avec des biais décrivant des caractéristiques parfois pas si spécifiques que cela aux surdoués. Pourquoi 130 ? en parallèle de l’écart-type à la moyenne pour la déficience intellectuelle, et pour que cette spécificité reste des compétences rares.

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